dimanche 28 mars 2010

Études scientifiques et Entraînement à haute Intensité

Pour faire suite à l'article de la semaine dernière, je répondrai à plusieurs questions que j'ai reçues concernant le même sujet. Plusieurs personnes m'ont demandé de leur démontrer mes appuis scientifiques concernant l'efficacité d'un entraînement à haute intensité.

Ainsi, l'article de cette semaine traitera de différents articles scientifiques concernant l'entraînement à haute intensité. Je vous résumerai ces derniers ainsi que leur conclusion afin d'en faire ressortir l'essentiel et le plus intéressant.

Je tiens à souligner que pour cette semaine, mon collègue, Michael Wu m'a grandement aidé quant à la recherche de différents articles scientifiques.


Effects of exercise intensity and duration on the excess post-exercise oxygen consumption
LaForgia J, Withers RT, Gore CJ.School of Pharmacy and Medical Sciences, University of South Australia, Adelaide, SA, 2006

Cet article tend à démontrer les effets de l'intensité et de la durée d'exercices sur l'EPOC (excess post-exercise oxygen consumption), c'est-à-dire la «surconsommation» d'oxygène post-entraînement. Cette mesure permet ensuite de déterminer l'énergie qui sera nécessaire à la récupération de l'entraînement. On peut y lire que l'EPOC est en quelque sorte une élévation du métabolisme liée à la récupération. En analysant plusieurs études scientifiques, les auteurs de cette recherche se sont rendu compte que l'EPOC est une composante importante de l'effet thermique lié à l'activité physique. Plusieurs évidences tendent à démontrer que une relation exponentielle entre l'intensité de l'exercice et l'ampleur de l'EPOC pour des durées déterminées.

En outre, plus l'intensité de l'entraînement est importante, plus la consommation d'oxygène post-entraînement le sera et l'énergie exigée pour la récupération aussi.
Ils démontrent d'ailleurs qu'un exercice à une intensité de 70% du VO2 max estimé (consommation maximale d'oxygène) pour 50 minutes entraîne une EPOC équivalente à un exercice impliquant au total 6 minutes à une intensité de 105% du VO2 max.

The Metabolic Costs of Reciprocal Supersets vs. Traditional Resistance Exercise in Young Recreationally Active Adults
Kelleher AR, Hackney KJ, Fairchild TJ, Keslacy S, Ploutz-Snyder LL.
Musculoskeletal and Human Performance Laboratories, Department of Exercise Science, Syracuse University, Syracuse, New York, 2010

Il s'agit d'une étude très intéressante comparant une séance intensive d'entraînement musculaire traditionnel et une autre méthode appelée superséries antagonistes. Les superséries antagonistes consistent en l'alternance de plusieurs séries de deux exercices de muscles contraires exécutés sans temps de repos. Le but de cette étude était de comparer la dépense énergétique pendant la séance ainsi que 60 minutes après l'entraînement.

Aucune différence significative n'a été démontrée concernant la dépense énergétique pendant l'entraînement (SUPER 1,009.99 +/- 71.42 kJ; TRAD 954.49 +/- 83.31 kJ). Cependant, proportionnellement au temps, il a clairement été démontré que le ratio dépense énergétique / temps était significativement plus élevé en ce qui concerne les superséries (SUPER= 34.70 +/- 2.97 kJ.min; TRAD= 26.28 +/- 2.43 kJ.min). L'EPOC était aussi significativement plus élevé lors de la période post-entraînement chez le groupe ayant fait les superséries (SUPER [79.36 +/- 7.49 kJ] over TRAD [59.67 +/- 8.37 kJ]). De plus, la moyenne des mesures de consommation de lactate (acide lactique) étaient significativement plus élevées dans les groupe des superséries (SUPER [5.1 +/- 0.9 mmol.L] than during TRAD [3.8 +/- 0.6 mmol.L]), ce qui démontre la plus grande intensité du type d'entraînement.

La conclusion de cette étude affirme donc que l'entraînement de type superséries présente une plus grande dépense énergétique totale en KJ.min, une plus grande production de lactate une plus grande EPOC que entraînement intensif traditionnel. En bref, il semblerait l'étude démontre qu'un entraînement de type superséries augmente la dépense énergétique liée à l'entraînement et ce, surtout dans une période de temps plus restreinte.

Effect of exercise training intensity on abdominal visceral fat and body composition
Irving BA, Davis CK, Brock DW, Weltman JY, Swift D, Barrett EJ, Gaesser GA, Weltman A.Department of Human Services, Division of Endocrinology and Metabolism, University of Virginia, Charlottesville, VA, USA. 2008

Le syndrome métabolique est un regroupement complexe de problèmes métaboliques associés à l'inactivité physique, l'adiposité abdominale et le vieillissement. Cette étude a pour objectif d'examiner les effets de l'intensité de l'entraînement physique sur la graisse viscérale abdominale et la composition corporelle chez les femmes obèses atteintes du syndrome métabolique sur une durée de 16 semaines. Afin de faire cette étude, les chercheurs ont fait 3 groupes d'étude:

1) Groupe contrôle - Aucun entraînement
2) Entraînement de basse intensité (Low Intensity Exercise Training) Intensité < SASL
3) Entraînement à haute intensité (Hi Intensity Exercise Training) Intensité > SASL

Les résultats de cette étude ont démontrés que l'entraînement à haute intensité (HIET) a significativement réduit la graisse abdominale totale (P <>(P = 0,034) et la graisse viscérale abdominale (P = 0,010). Les 2 autres groupes (contrôle et basse intensité) n'ont subi aucun changement significatif en ce qui concerne ces mêmes paramètres d'étude. La conclusion de cette étude est que les données actuelles indiquent que les changements de composition corporelle sont affectés par l'intensité de l'entraînement physique avec l'entraînement de haute intensité (HIET), et ce, surtout quant à la réduction de la graisse abdominale totale, sous-cutanée, et viscérale abdominale chez les femmes obèses atteintes du syndrome métabolique.

Effects of resistance vs. aerobic training combined with an 800 calorie liquid diet on lean body mass and resting metabolic rate
Bryner RW, Ullrich IH, Sauers J, Donley D, Hornsby G, Kolar M, Yeater R. J Am Coll Nutr. 1999

Cette étude est excessivement intéressante, car elle s'intéresse non seulement à l'intensité de l'exercice, mais sur l'intensité de l'exercice en relation avec une diète liquide de 800 kcal. Plusieurs personnes veulent à tout prix perdre du poids et ne mangent donc presque rien pour y arriver. Cette étude a donc pris le moyen le plus draconien, et à mon avis le plus stupide, pour y arriver, car il a été démontré que plusieurs personnes font ce genre de diète pour maigrir. Encore plus effroyable, plusieurs médecins vont jusqu'à prescrire ce genre de diète à des gens à qui cela pourrait faire plus de tord que de bien. Ceci dit, ne généralisons pas, ce ne sont pas tous les médecins qui font ce genre de bêtises.

Les études nous ont apprises qu'une diète à très faible teneur en calorie pour des résultats de perte de poids diminuait la masse maigre (masse musculaire en l'occurrence) ainsi que le métabolisme de repos.

Bref, il s'agit donc d'une excellente étude tentant de démontrer une réalité qui est bel et bien existante.

Les chercheurs ont donc comparé deux groupes d'étude. Le groupe A avait la diète liquide de 800 kcal et faisait un entraînement de type aérobie de basse intensité pour 60 minutes 4X par semaine, tandis que le groupe B avait la même diète, mais faisait des exercices de résistance à raison de 3X par semaine, 10 exercices de 8-15 répétitions. L'étude s'est échelonnée sur 12 semaines.

Les résultats ont démontrés que les deux groupes avaient significativement augmenté leur VO2max (p <0,05), mais de façon égale dans les deux groupes. Le poids du groupe A a significativement plus diminué (p<0.01) que le groupe B. Cependant, le groupe A a énormément perdu de masse maigre (p<0.05), passant de 51 kg à 47 kg. La masse maigre du groupe B n'a pas changée et le métabolisme de base de ce même groupe a augmenté (2,6 à 3,1 ml d'O2/kg/min), tandis que le groupe A l'a significativement diminué (p<0.05).

La conclusion de cet article est donc qu'un entraînement intensif à haut volume permet d'empêcher la diminution de la masse maigre ainsi que du métabolisme de base d'un individu pendant une diète à très faible teneur en calorie. Il est cependant important de comprendre de tout cela qu'une diète à très faible teneur en calorie n'est pas efficace en perte de poids, mais qu'un entraînement à haute intensité permet cependant de maintenir une bonne masse musculaire et d'augmenter le métabolisme de base.

Sur ce, j'espère que vous avez apprécié le résumé de ces articles scientifiques.
Si jamais, vous en voulez plus, je vous suggère d'autres articles et références sur le sujet:

Benson AC, Torode ME, Fiatarone Singh MA.
The effect of high-intensity progressive resistance training on adiposity in children: a randomized controlled trial, Discipline of Exercise Sciences, The School of Medical Sciences, RMIT University, Melbourne, Australia, 2008

Børsheim E, Bahr R.
Effect of exercise intensity, duration and mode on post-exercise oxygen consumption,Norwegian University of Sport and Physical Education, Oslo, Norway, 2003

Schuenke MD, Mikat RP, McBride JM.
Effect of an acute period of resistance exercise on excess post-exercise oxygen consumption (EPOC): implications for body fat management. Eur J Appl Physiol 2002

Braun WA, Hawthorne WE, Markofski MM.
Acute EPOC response in women to circuit training and treadmill exercise of matched oxygen consumption. Eur J Appl Physiol. 2005

Questions? Commentaires?
N'hésitez pas!

samedi 20 mars 2010

L'entraînement à haute intensité...la clé pour des résultats rapides et efficaces

L'entraînement à haute intensité est en train de révolutionner le monde de l'entraînement. Longtemps, nous avons pensé que pour chaque série, il était important de prendre une minute de repos et que pour un entraînement en force avec des charges importante 2 minutes de repos était essentiel.

Est-ce vrai...Est-ce faux?
Ni l'un, ni l'autre! Nous devons dans un premier temps connaître nos objectifs, la raison pour laquelle nous nous entraînons et quel est notre niveau d'entraînement. Notez bien que chaque type d'entraînement a son efficacité.
Ainsi, l'article de cette semaine fait en quelque sorte suite à celui sur La plus grande perte de temps de l'histoire. Cet article tentait de démontrer l'efficacité d'un entraînement à haute intensité plutôt qu'un vulgaire entraînement cardio continu (steady state cardio) en ce qui a trait à la diminution du pourcentage de gras. Par ailleurs, même Passeport Santé a publié un article sur son site démontrant l'efficacité d'un entraînement«vif et fractionné» par rapport à un entraînement cardio continu, le tout appuyé par différentes études scientifiques.
Cette semaine est donc une grande semaine, car je suis sur le point de vous faire part d'entraînements que j'utilise couramment dans le cadre de mes intervention pour diminuer le pourcentage de gras de mes clients. Que ce soit dans une perspective de perte de poids ou simplement pour ceux qui veulent obtenir une belle petite shape de plage, les entraînements que je vais vous proposez favorisent la diminution du pourcentage de gras dans des perspectives incomparables avec un entraînement cardiovasculaire continu.
Metabolic Acceleration Training par Alwyn Cosgrove
Chacun des 3 types d'entraînement que je vais pour proposer a pour but «d'accélérer votre métabolisme» en augmentant la dépense énergétique liée à la récupération de l'entraînement. Pour ceux qui ont déjà pratiqué ce type d'entraînement, les symptômes sont souvent une augmentation marquée de la température corporelle (du moins, une sensation de dégager beaucoup de chaleur) ainsi qu'un état d'éveil marqué. Un entraînement du type qui vous sera présenté fait augmenter votre dépense énergétique post-entraînement pendant les 36-48 heures suivant l'entraînement. Cela veut donc dire que vous brûlerez du gras, même assis sur vos fesses pendant jusqu'à 2 jours. WOW!!!
Séries chronométrées
Ce type d'entraînement est le plus simple d'entre tous, mais n'est pas moins efficace pour autant. Il s'agit tout d'abord de prendre une charge de 80% de votre 10 RM (répétitions maximales). Par exemple, si vous êtes capable de soulever 10X maximum une charge de 100 lbs, vous prendrez pour ce type d'entraînement 80 lbs. À partir de cette charge vous exécuterez l'exercice avec un maximum de répétitions à raison de 60 secondes pour un temps de repos variant entre 15-30 seconde (avancé-débutant).
Exemple #1:
Barbell Reverse Lunge (jambe droite) - 60 secondes
Repos - 15-30 secondes
Barbell Reverse Lunge (jambe gauche) - 60 secondes
Repos - 15-30 secondes
Inverted Row (reverse push-up) - 60 secondes
Repos - 15-30 secondes
Répéter 4X pour 16 minutes
Exemple #2
Barbell Push Press - 30 seondes
Repos - 15 secondes
Burpees - 30 secondes
Repos - 15 secondes
Bent Over Row
Repos - 15 secondes
Répéter 7X pour environ 16 minutes
Finishers
Il s'agit sûrement d'une de mes techniques favorites en fin d'entraînement pour justement créer cette accélération métabolique en question. Vous comprendrez qu'il peut être intéressant de faire un entraînement régulier pour terminer avec un entraînement comme celui que je vous propose. La plupart de mes clients voulant augmenter leur masse musculaire tout en diminuant leur pourcentage de gras pratiquent ce type d'entraînement.
Entraînement régulier + Finisher = Shape de plage
Exemple #1
3 push-up / 1 tuck jump
6 push-up / 2 tuck jumps
9 push-up / 3 tuck jumps
12 push-up / 4 tuck jumps, etc.
Continuez d'augmenter de 3 push-up et de 1 tuck jump jusqu'à ce que vous manquiez une répétition d'un des 2 exercices et redescendez jusqu'à 3 push-up / 1 tuck jump.
Exemple #2 - Finisher de jambes
24 body squat
24 lunges (12 par jambe)
24 split squat jump (12 par jambe)
24 jump squats
Si vous êtes en mesure de compléter ce Finisher en moins de 90 secondes, recommencez une 2e fois, jusqu'à ce que vous ne soyez plus capable. Le lendemain, je vous garanti que vous vous rappellerez de moi!
Countdowns
Il s'agit d'une autre de mes techniques favorite qui est solide. Crossfit se base beaucoup sur ce concept dans plusieurs de ses programmes. Notez bien, que Crossfit n'a rien inventé, mais qu'il s'est plutôt servi de plusieurs concepts déjà existants au travers ses entraînements. En voici un:
  • Choisir 2 exercices (préférablement des exercices antagonistes [muscles contraires])
  • Par exemple: Romanian Deadlift / Push-Press
  • Compléter 10 répétitions de chaque exercice, pour ensuite en faire 9-8-7-6-5-4-3-2-1
  • À chaque semaine, augmenter de une répétitions: 11-10-9-8-7-6-5-4-3-2-1
  • Vous pouvez juger de vos temps de repos selon votre niveau (0 sec = avancé / 30 sec = débutant)
Gardez en tête que ces entraînements types n'ont pas été conçu pour des débutants. Je vous conseil d'avoir une certaine expérience en entraînement avant de les utiliser.
Néanmoins, si vous avez un kinésiologue, notez qu'il est en mesure d'adapter ces méthodes à votre niveau.
Ces techniques d'entraînement ont été développées par Alwyn Cosgrove C.S.C.S
Si vous avez des témoignages par rapport à ce type d'entraînement ou des questions, ne vous gênez pas. Il n'y a pas de questions niaiseuse.

dimanche 14 mars 2010

La Créatine: Ami ou Ennemi?


L'article de cette semaine est une gracieuseté de Philippe Plante, un de mes collègues en kinésiologie. Philippe est non seulement kinésiologue, mais il a aussi été champion québécois de culturisme en plus d'avoir travaillé longtemps pour une entreprise de suppléments alimentaires. Voilà pourquoi il est, même pour moi, la référence lorsqu'il s'agit de suppléments alimentaires. Je ne me gêne jamais pour l'appeler lorsque je me questionne par rapport à n'importe quel type de supplément. Il connaît les facettes théoriques, autant que scientifiques ou pratiques. Je vous laisse en juger par vous-même!

La Créatine : Ami ou Ennemi?
Par : Philippe Plante B.Sc. Kinésiologue
Cette semaine, par l’entremise du blogue Transformation Physique, j’ai décidé de répondre à la question qui m’est le plus souvent posée en tant que kinésiologue et spécialiste en suppléments alimentaires : «Quels sont les effets positifs et négatifs reliés à l’utilisation de la créatine dans mon programme de musculation?» Je vais tenter d’y répondre de la manière la plus claire possible en appuyant mes propos par des références scientifiques et par des expériences personnelles.
Comment la créatine fonctionne?
La créatine est la combinaison de trois acides aminés : Arginine, glycine et méthionine. Plusieurs seront surpris d’apprendre qu’elle est déjà présente dans votre corps au moment ou vous lisez ces lignes! La créatine présente dans votre système est présente en grande majorité à l’intérieur de vos muscles squelettiques (95%) et en moins grande proportions dans votre cœur, cerveau et testicules (5%). La forme métaboliquement active de la créatine est la Créatine Phosphate ou Phosphocréatine qui est tout simplement une molécule de créatine attaché à un groupe de phosphates. C’est cette forme qui est disponible à l’intérieur de vos muscles présentement afin de pouvoir produire de l’énergie (ATP) lors d’exercice intense de courte durée (moins de 15 secondes).

Il y a deux façon d’augmenter notre apport en créatine : Par notre alimentation ou par la prise de supplément alimentaire. Elle est présente surtout à l’intérieur des viandes rouges et des poissons. Mais attention, l’équivalent d’une cuillerée à thé de poudre de créatine (5g) est 3 livres de viande rouge cru! Également la chaleur (la cuisson) de la viande diminue ça teneur en créatine alors il faudra augmenter encore plus la portion. Cette portion peut atteindre jusqu’à 5 livres de viande rouge! Bon appetit!
La prise d’un supplément de créatine monohydrate en raison de 5g par jour mélangé avec une source de sucre simple (ex : Jus de raisin) après l’entrainement pourra à moyen terme augmenter votre force musculaire, votre récupération, votre masse musculaire, votre tolérance à la chaleur et même avoir un effet protecteur sur le cerveau!

Les risques de la créatine….mythe ou réalité?
Mythe #1 : Est-ce que je vais être encore capable d’avoir une érection si je prends de la créatine?
Messieurs, vos testicules sont en sécurité! Voilà le mythe le plus répandu à l’intérieur des salles d’entraînement! La créatine n’est pas une hormone stéroïde mais bien un mélange de 3 acides aminés déjà présentes dans votre corps et dans votre alimentation. La prise de créatine ne modifiera en rien vos hormones sexuelles et ce même si vous en prenez sur un très long terme.

Mythe #2 : La prise de créatine fait des dommages au rein.
Voilà un autre mythe qui est véhiculé à très grande échelle dans le monde de l’entraînement. Une grande revue de la littérature sur la prise de supplément de créatine publié dans le journal of sports medecine and physical fitness et dans le subcellular biochemistry arrive à la conclusion que chez des sujets en santé, la prise de créatine même à long terme ne provoque aucun effet secondaire sur le système rénal, hépatique, cardiaque et musculaire. Le seul effet secondaire, selon ces études, est la prise de masse musculaire!

Mythe #3 : La prise de masse musculaire avec la créatine est seulement reliée à la rétention d’eau.
Une autre revue de la littérature publiée dans l’international journal of sports physiology and performance nous indique que la prise de créatine chez des athlètes provoque une prise de poids de 1% à 2.3%. Cette prise de poids est reliée en majorité à la masse maigre et plus particulièrement aux muscles squelettiques. Très peu de cette augmentation du poids est lié à la rétention d’eau.

Comment utiliser la créatine pour maximiser mes résultats?
Je vous conseille d’utiliser de la créatine monohydrate pure. C’est la forme la plus ancienne de créatine et celle qui a été prouvée par de nombreux articles scientifiques comme étant efficace. Prenez 10 grammes par jour en raison de 5 grammes le matin en vous levant et 5 grammes après votre entraînement. Après votre entraînement, mélangez une cuillerée à thé (5g) de poudre de créatine avec 1 scoop (35g) de Waxy Maize Starch. Le WMS est un mixte de glucides ayant une assimilation très rapide qui aide à refaire les réserves de glycogène musculaire et augmente l’assimilation de la créatine. Je n’ai pas vraiment trouvé d’étude sérieuse sur l’efficacité du WMS mais je l’ai utilisé avec plusieurs clients et les résultats ont été plus que convainquant.
En terminant, nous voyons bien que la créatine est définitivement notre ami dans notre quête vers une transformation physique. J’espère avoir répondu à vos interrogations sur la créatine. Je vous invite également à m’envoyer vos questions et commentaires et il me fera plaisir de vous répondre dans les plus brefs délais.
Email : philplante@hotmail.com

dimanche 7 mars 2010

Les vrais effets de l'alcool sur votre corps et votre composition corporelle


Tout le monde sait qu'il n'est pas très sain pour le corps de consommer beaucoup d'alcool. Néanmoins, peu de gens peuvent vous dire en quoi est-ce si mauvais pour votre votre composition corporelle. Nous allons donc voir en quoi l'alcool empêche l'hypertrophie et tout en diminuant l'oxydation du gras.
Les pires effets de l'alcool ne sont pas directement observables. Ses effets sont indirects, mais ne sont pas moins significatifs pour autant. Dans cet ordre d'idées, vous remarquerez que la majorité des gens consommant de l'alcool et ayant une préoccupation pour leur composition corporelle consommeront des bières ou autres types d'alcool à faible teneur en calorie (light). Les bières light ne sont pas à la mode pour rien. De nos jours, tous sont conscient que d'avoir une belle «shape» (composition corporelle) est très important socialement.

Par contre, les effets dévastateurs de l'alcool ne sont pas directement liés à la quantité de calories. Ses effets indirects sont bien plus importants et significatifs.

Nous allons donc voir en détail 3 impacts majeurs qu'une consommation d'alcool peut avoir:

Impact de l'alcool sur l'oxydation des lipides (gras)
Une étude du American Journal of Clinical Research a démontré qu'une simple consommation de 24 g. d'alcool diminuait l'oxydation lipidique du corps entier (vitesse à laquelle le corps brûle du gras) de 73% (SILER, NEESE, HELLERSTEIN, 1999).
Lorsque l'alcool passe par le foie, pour être éliminé, il en résultera une molécule appelée en anglais «acetate». Cette dernière aurait comme propriété de diminuer l'oxydation des lipides (gras). En d'autres mots, votre corps utilisera cette molécule comme source d'énergie avant d'oxyder le gras et aurait même un impact pendant plus de 24 heures.
L'alcool diminue la sécrétion de testostérone et augmente celle du cortisol
Une étude effectuée auprès de 8 hommes (VALIMAKI, HARKONEN, ERIKSSON, YLIKAHRI. 1984) a démontrée que la consommation d'alcool avait un impact significatif sur la diminution de testostérone (hormone anabolique, augmentation de la masse musculaire) et l'augmentation du cortisol (hormone catabolique, diminution de la masse musculaire) dans le corps.
Ainsi, si vous voulez sérieusement augmenter votre masse musculaire ou diminuer votre pourcentage de gras, notez que la consommation d'alcool a un impact important sur toute transformation physique, car elle augmente la sécrétion d'une hormone destructrice du muscle et diminue celle d'une hormone hyper importante dans la construction de ce dernier.
De plus, les études ont démontrées que ce même effet était encore plus important si vous vous êtes entraîné avant de consommer de l'alcool, la journée même (HEIKKONEN, YLIKAHRI, ROINE, VALIMAKI, HARKONEN, SALASPURO,1996). Il serait donc mieux de ne pas s'entraîner avant une sortie si vous prévoyez boire une bonne quantité d'alcool.
L'alcool diminue la synthèse des protéines des fibres de type II
En des termes moins scientifiques, cette affirmation signifie que l'alcool diminue la capacité physiologique du corps à construire du muscle, plus spécifiquement les fibres qui ont comme particularité de déployer beaucoup de force et à grossir (hypertrophie). Une étude scientifique a démontrée que la construction du tissus musculaire était diminuée de 20% suite à une consommation d'alcool, ce qui inclurait aussi une diminution de «l'insulin-like growth factor» (IGF-1). (LANG, FROST, KUMAR, WU, VARY, 2000) Cette hormone est aussi très importante dans la construction du tissus musculaire et est donc considérée comme une hormone anabolique.
Notons que l'alcool a aussi d'autres effets sur le corps et la composition corporelle, notamment:
  • Augmentation de l'appétit
  • Diminue l'absorption de vitamines et minéraux
  • Déshydrate
  • Diminue la qualité du sommeil
  • Diminue l'efficacité du prochain entraînement
Bref, soyez toujours conscient que plus d'une consommation d'alcool en une même journée peut avoir des effets bien plus importants que vous l'auriez pensé. Ce n'est pas qu'une histoire de calories, mais bien une bousculade de conséquences physiologiques ayant un impact considérable sur votre tentative de transformation physique.
Rendez-vous la semaine prochaine avec un invité spécial et un sujet tant attendu!
Philippe Plante et les suppléments alimentaires.
Notez que Philippe a été champion canadien en culturisme et qu'il a longtemps travaillé dans le domaine en plus d'être un kinésiologue digne de ce nom.